Session 1: Night train on fire !

Jeudi 12 mars 1925 (après-midi)


Après moultes réflexions et tergiversations, et malgré l’envie bouillonnante de O’Donnell d’aller régler le cas de cet enfoiré d’Omar Shakti, le petit groupe choisit de quitter l’Egypte comme initialement prévu. « La queue entre les jambes » enrage Marvin. Arrivée vers midi à Port Saïd par le train. Ils chargent les rabatteurs autochtones se pressant autour d’eux à la gare, de leur prendre 4 billets en 1ère classe sur le prochain navire en partance pour Mombasa. Le Jean Bart, paquebot battant pavillon français, partira après-demain. Coût US$ du trajet 400.00. Puis, après avoir choisi un hôtel Le Haute Savoy à 4$ par chambre par nuit, ils achètent pour Arthus et Marvin des djellaba et de quoi se grimer en arabe … Enfin en bonne femme ! Selon le privé.

Ils se font porter à dîner dans leur chambre. Le soir venu, Steeve et Arthus quittent discrètement l’hôtel et se rendent près du port. Dans un bar, autour d’une tournée de whiskey, ils font la connaissance d’un marin prénommé Lars. Ce dernier leur apprend que son cargo, la Galopante, dirigé par le Capitaine Da Silva, est aussi à destination du Kenya via la république islamique du Yémen et son port Aden. Départ dans 5 jours à 07h00 pour un périple d’une semaine. Da Silva leur demande 180$ qu’Arthus paie sans broncher, sans même tenter de négocier !

Pire, il demande même d’un air candide : « Par personne, ou pour nous quatre ? »

Vendredi 13 mars / Samedi 14 mars 1925


Après deux jours passés enfermés chacun dans leur chambre à potasser, ou à faire quelques exercices physiques pour le Dr. Singer, Sommers commence pour sa part la lecture du « Livre de Dzyan », les quatre compères quittent les uns après les autres leur hôtel à l’heure prévue comme pour embarquer comme prévu à bord du Jean Bart. Mais ils gagnent la Galopante où ils embarquent subrepticement. Ils attendront à bord sans se montrer le départ, continuant leurs activités.


Mardi 17 mars


Départ de Port Saïd à bord du Galopante. Pendant la semaine de voyage, Marvin apprend comment ‘Contacter une Chose Très Ancienne’. Le soir venu, il provoque quelques rixes amicales avec les marins, avec lesquels il joue aux cartes et picole. La lecture complète du livre de Dzyan prendra des semaines à Sommers qui durant ce court périple, ne comprend pas grand chose.


... " Ô fils de la Terre, écoutez vos professeurs - les astres solaires. Apprenez qu'il n'existe là-bas ni haut, ni bas car tout est un ... L'engeance de la Sombre Mère emplit de Cosmos. Une grande bataille a été livrée entre Ceux de l'intérieur et Ceux de l'au-delà, et les massacrés eux-mêmes devaient luter pour trouver leur place tandis que la semence des dieux surgissait partout, encore te encore" ...


La version du Livre de Dzyan circule depuis le 16ème siècle et pourrait avoir été écrit par un certain Dr John Dee. Il entrecoupe sa lecture de ses prières quotidiennes.

Singer apprend quelques rudiments de Kisawalhi auprès des Africains faisant partie de l’équipage, s’entraînant aussi à l’arme de poing.

Arthus quant à lui apprend ‘Créer la Barrière de Naach’Tith ». Apparemment, ce sortilège très puissant demanderait un investissement mental important.

Mardi 24 mars 1925 (aptrès-midi)


Le navire restant à quai pendant une semaine, le Capitaine qui leur propose 120$ pour qu’ils puissent conserver, à leur demande, leur cabine.  En fin négociateur, Arthus paie US$ 60.00 pour 3 jours !!!


Mombasa est situé sur une petite île reliée au continent africain par un pont. Depuis leur mouillage dans la baie de Kilindini ils peuvent admirer la ville, très hétéroclite, qui était construite en terre et en chaume et surplombée par un immense fort portugais. De loin, ils aperçoivent un hôtel d’apparence miteuse, le White Rhino, la ligne de chemin de fer et les étranges taxis locaux … des sortes de petites carrioles tirées par des autruches. Ils voient aussi quelques constructions récentes, où vivent probablement les riches locaux. Grande plaque tournante du trafic d’esclaves dans le passé, Mombasa reste une ville portuaire active, bien que Nairobi soit devenue la ville principale du pays.

A l’aide de jumelles, Arthus repère très vite proche des quais un hangar portant le nom de Singh Import/Export. Interrogeant le Capitaine ils apprennent que ces deux villes sont séparées en 3 quartiers : le quartier blanc, le quartier brun, le quartier noir. Bien que ces derniers soient finalement assez rares à Mombasa, la vieille ville est un vrai labyrinthe qu’il leur déconseille de visiter. Ils décident attendent quelques heures pendant que les marins débarquent et embarquent des marchandises.

Des transporteurs d'ivoire à Mombasa
Des transporteurs d'ivoire à Mombasa

Au grand désarroi d’ O’Donnell, l’appel du muezzin se fait entendre au loin. Sommers rejoint alors le pont où, sous sa djellaba, il commence à rendre gloire à Allah lui aussi. Pendant sa prière son regard est attiré par un Indien à l’air peu engageant. L’enturbanné au visage mangé par une imposante moustache semble surveiller leur bateau.


Ont-ils déjà été repérés ? Cet individu surveille-t-il tous les bateaux en provenance d’Egypte ?


Le doute et la paranoïa s’installe subitement dans l’esprit de Steeve. Lorsque Marvin jette à son tour un œil par un hublot, l’homme a disparu. A la nuit tombée, vers 22h00, vêtus de leurs djellabas, le quatuor quitte le navire et gagne un gros entrepôt. L’endroit est éclairé, visiblement il y a encore de l’activité à l’intérieur. Tandis que O’donnell et Sommers se glissent parmi les ombres pour chercher une entrée par derrière, Arthus et Singer s’approchent ouvertement de l’entrée principale du grand bâtiment rectangulaire. « Quel baratin va-t-on leur dire » s’inquiète l’archéologue. « Rien ! » répond le Frenchy. « On n’a rien à leur dire, on va juste regarder … pour le moment» Arthus se présente à la porte. Quatre Noirs en train de charger une charrette, sous les ordres d’un Indien. L’Indien les salue et leur lance un regard interrogateur. Arthus s’avance en le saluant d’un signe et prend la parole : « Je prépare un safari et, en attendant la venue du reste du groupe, je cherche un endroit où stocker mon matériel » « Mais pourquoi tu ne demandes pas à l’hôtel Sahib ?, lui répond le contre maître. Arthus s’étonne à son tour qu’un commerçant ne veuille pas faire des affaires et fait mine de faire demi-tour.

Vishan Maghdanhi , c’est le nom de l’indien, rattrape Arthus quand ce dernier sort du hangar. « Attends Sahib, je ne voulais pas te vexer, lui dit-il sur un ton mielleux. Il invite les deux blancs à le suivre dans le bureau du patron, où il leur sert un thé aux épices. Un imposant coffre-fort occupe un coin de la pièce. Arthus expose sa demande. Il aurait besoin de stocker une vingtaine de caisses 100x80x100. Vishan fait mine de réfléchir et lui propose un emplacement pour 40$. Bien sûr pour ce tarif, les malles seront sous bonne garde. Au détour de cette courte négociation, Singer et de Kerouac apprennent que son patron de l’entrepôt, en voyage en Inde, ne sera pas de retour avant plusieurs semaines.


Sous couvert de vérifier la sécurité de l’emplacement, Arthus et Singer ont droit à un tour de l’entrepôt. Ils repèrent seulement les 4 Noirs baraqués y travaillant. Avant de prendre congé Arthus donne rdv le lendemain à 10h00 à l’indien. Le Frenchy retrouvent ensuite les deux autres qui ont fait le tour du bâtiment, sans rien trouver d’intéressant. Ils attendent. Peu après, l’Indien quitte l’entrepôt, fermant les deux gros battants et laissant à l’intérieur les quatre manutentionnaires.

Marvin essaie de crocheter la serrure de la porte donnant sur le bureau, alors que les trois autres l’observent de loin. Au bout d’une demi-heure, le privé réussit finalement à crocheter la serrure. Marvin ne trouve rien d’autre que des papiers administratifs sans intérêt. Toute doit se trouver dans le coffre-fort, mais et impossible de le crocheter. L’ex flic ressort au bout de 30mn, referme derrière lui et rejoint les autres. Un moment l’idée de retrouver l’Indien pour le faire parler titille O’Donnell mais ils décident finalement de retourner au navire pour passer le reste de la nuit. I

Ils partagent un repas avec le Capitaine Da Silva qui les a attendus. Mercredi 25 mars Un peu avant l’aube, Sommers quitte le bateau et se trouve une planque dans le port au cas où l’Indien de la veille pointe son nez. Rien. A 10h00, comme convenu, Arthus rejoint l’entrepôt avec Singer. Vishan leur prépare un bon de dépôt pour 18 malles. Pendant ce temps, Steeve se renseigne de côté et apprend qu’il y a un train par jour pour Nairobi, partant à 07h00 du matin pour un trajet de 16-18 heures. Le groupe reste de la journée à bord du cargo à se morfondre.

Un étrange taxi autruche !
Un étrange taxi autruche !
L'unique voie ferrée quitte Mombasa et s'enfonce dans le pays
L'unique voie ferrée quitte Mombasa et s'enfonce dans le pays

Jeudi 26 mars 1925:


Marvin passe la nuit sur les quais à surveiller, mais il ne repère rien, laissant sa malle aux soins des autres. Sommers l’imite au petit matin, repère facilement O’Donnell mal caché et surveille le port lui aussi.

Arthus et Singer, avec les malles, louent les services de carioles à émeus et rejoint la gare toute proche où Singer leur prend 2 cabines dans le wagon 1ère classe, à côté du wagon restaurant 1 livre par personne. Uen cabine double n°5. Marvin les suit de loin, vérifiant qu’ils ne sont pas suivis,  Sommers fait de même pour voir si le privé n’est pas lui-même suivi. Mais ils n’aperçvoient personne ni l’un ni l’autre. Ils prennent tous deux leurs billets pour le wagon 1ère classe en bout de train. Sommers prend une cabine individuelle n°2 Marvin se retrouve dans la cabine n°8 à côté des chiottes avec les malles.

A mi-parcours, ils aperçvoient les neiges du Kilimandaro
A mi-parcours, ils aperçvoient les neiges du Kilimandaro

Une fois la ceinture côtiere de forêt passé, leur train s’éloigne de Mombasa et prend de l’altitude en direction des plateaux aux herbes rases avec d’étranges baobabs aux formes tordues et compliquées, ils croisent des petites fermes, le climat devient moins humide, et ils croisent des éléphants, des girafes, des hyènes, des rhinocéros. A mi-parcours, ils aperçvoient les neiges du Kilimandjaro. 


Alors que la nuit est tombée depuis quelques heures, chacun s’occupe comme il peut pour éviter de s’endormir. Sommers fait les cent pas dans le couloir surveillant les passagers. Les autres cabines 1ère classe sont occupés par des Blancs, venus pour des safaris et quelques militaires. Arthus va jeter un œil au wagon des Bruns après le wagon restaurant. A l’arrière, Marvin et Singer observent les paysages, fumant clope et pipe sur la plate-forme arrière.


Vers 22h00, ils entendent comme un énorme bruit de moustiques venant de l’extérieur du train. Des criquets ! Marvin bondit à l’inétrieur en tirant l’archéologue, fermant la porte derrière eux. Il voit alors les parois du train en bois commencent à se noircir, puis à rougeoyer. « T’as pas de flingue sur toi, mais quel vieux schnock ! » Et il voit 2 petites sphères rouges de 5 cm de diamètre passer dans les ouvertures et flotter vers eux..

Voyant Singer rester coi sans bouger, tout en reculant, Marvin dégaine son Colt-45. Des coups de feu résonnent dans le wagon, alors que Singer tourne les talons pour s’enfuir vers sa cabine chercher son arme. Sommers dégaine son arme tout en ouvrant sa cabine pour attraper son sabre. O’Donnell tire sur les sphères, mais la première le touche et le brûle au flanc, alors que la seconde est traversée par la balle de O’Donnell sans même la ralentir et le touche dans la poitrine.Il s’écroule inconscient, une odeur de chair brûlée se fait sentir.


Alerté par les coups de feu, Arthus quitte précipitamment son wagon et court vers l’arrière du train. Les deux boules passent devant la cabine de Singer sans s’arrêter, une s’arrête devant la cabine de Sommers, l’autre continue tout droit … droit sur Artus qui débioulait du wagon restaurant. En train de passer devant les chiottes du wagon restaurant, il voit un seau d’eau et un seau de sable Sommers évite de justesse l’attaque de la sphère mais pas la seconde attaque, qui le touche en pleine joue tandis qu’il la perfore d’une de ses dagues … sans plus de résultat que la dague de Marvin.


Atteignant la cabine de Sommers, Singer se jette avec un drap sur la créature … en vain. Arthus se saisit du seau d’eau et, ouvrant la porte intermédiaire que s’appreâtti à traverser la sphère, il balance l’eau, voit un jet de vapeur mais la créature poursuit son chemin. Des hurlements de panique se font entendre « Ils ont foutu le feu ! Arrêtez le train ! Alerte ! », alors que Sommers évitant l’attaque perfide de la sphère au prix d’une concentration mentale intense , décide de prononcer la ‘Terrible Malédiction d’Azatoth’ et dans un raclement gutural de guorge lance le mot Azzz AAA TTothh sans aucun résultat apparent !!!


De son côté, Arthus pose le seau de sable sur son adversaire, il entend un pshit mais sent très vite la température du seau en train de monter. Sommers évite une nouvelle attaque et chope son sabre. Singer rejoint le coprs inanimé de Marvin pour lui prodiguer les premiers soins, ce dernier revient doucement à lui.


Arthus court dans le wagon restaurant poursuivi par la créature fonçant à sa suite, s’aspergeant de verres et de brocs d’eau au passage, pour asperger son adversaire d’un syphon d’eau salée. La créature lui brûle le pied mais s’éteint sous l’aspersion d’eau.


Sommers se fait brûler à hauteur de la hanche, et se sent vidé de son énergie, il ressent un gros coup de mou mais balayant l’air devant lui de son sabre, il touche la sphère qui explose, il pousse un cri trimphant. Ils sont alors tous propulsés vers l’avant car quelqu’un vient de tirer le signal d’alarme provoquant l’arrêt brutal du train. « Ce sont eux, en 1ère classe, ils jouent avec le feu et vont foutre le feu au train » et les passagers commencent à descendre sur la voie pour se regrouper en les montrant du doigt. Marvin se redresse péniblement pour jeter un œil, Arthus grimpe sur le toit et Sommers observe attentivement la foule, au cas où un individu torve attire leurs regards. Ils repèrent des dizaines de Bruns moustachus… et tous ont l’air passablement louche, suspect et coupable !