Secret Sects of Africa, Nigel Blackwell , 1916, publié à compte d’auteur

Une monographie publiée à compte d’auteur tirée à une centaine d’exemplaires en 1916 par un anthropologue et soi-disant explorateur britannique du nom de Nigel Blackwell, à ne pas confondre si on l’en croit, avec le Africa’s Dark Sects, paru aux éditions Golden Goblin Press un an plus tôt, qu’il qualifie d’élucubrations douteuses, son auteur, Roland Herrington, n’ayant jamais mis les pieds en Afrique.

Il y décrit ses voyages, en Afrique Noire essentiellement, de 1903 à 1915 et y détaille diverses religions, croyances et coutumes folkloriques avant d’aborder des cultes obscurs du Continent Noir dont il souligne le caractère radicalement différent des traditionnelles sociétés secrètes initiatiques dont le but est le plus souvent de réguler les comportements sociaux, sexuels ou politiques des sociétés desquelles elles émanent. De là, il spécule sur l’origine possible de ces nombreuses sectes atypiques, certaines apparemment très anciennes, dont bon nombre pourraient être nées en Afrique du Nord, notamment en Egypte, tandis qu’il avance la théorie que d’autres seraient des anomalies ayant simplement émergé en réaction aux bouleversements sociétaux engendrés par l’arrivée des Européens.

Au fil de ses sinistres pages, on trouve ainsi des conjectures concernant les sociétés secrètes initiatiques d’Hommes-Léopards réprimées par les Belges, le culte nigérian de l’Horreur Flottante, dont il relève des similitudes avec certaines croyances vaudoues marginales du Nouveau Monde. Y figurent également des références au mystérieux culte éteint du Gorille Blanc mentionné en 1765 par l’explorateur Sir Wade Jermyn dans son Observations On Several Parts of Africa et aux cultes ophidiens du Zimbabwe, peut-être à l’origine du loa Damballah Wedo de la religion vaudoue. Il est par ailleurs question de la vénération du Messager Masqué en Afrique du Nord ou des abominables rites d’automutilation consacrés à la divinité vermiforme Ahtu en Ouganda et au Congo.

Blackwell fait bel et bien mention d’une secte sanguinaire qui pourrait également y être apparentée, le Culte de la Langue Sanglante, dont l’épicentre serait un lieu nommé Montagne du Vent Noir, dans l’intérieur du Kenya, et qui vénérerait une entité nommée le Hurleur dans les Ténèbres.
Représenté avec une sorte de tentacule hideux dressé vers la lune en guise de tête, son souffle est le Vent Noir apportant sécheresse et épidémies et il enverrait les ténèbres ailées semer la mort dans les tribus ennemies de ses adorateurs. Ce culte comporte des aspects messianiques et eschatologiques, que l’auteur analyse à la lumière d’un syncrétisme chrétien, perversion des croyances importées par les missionnaires, au travers de prophéties annonçant que leur leur dieu s’incarnerait un jour prochain dans la chair, annonçant ainsi la Fin des Temps.

L’ouvrage est en outre illustré de nombreuses gravures d’objets rituels et de pratiques répugnantes telles qu’auto-mutilations associées à l’auto-cannibalisme, sacrifices animaux et humains et même anthropophagie rituelle et pratiques nécrophiles.

Blackwell recense également un certain nombre de légendes relatives à des royaumes inhumains et antédiluviens que l’on retrouve aux quatre coins du Continent Noir: des contrées souterraines peuplées de créatures infâmes se nourrissant de chair humaine, qu’il pense tirer leur origine de certains contes des mille et une nuits importés par les négriers arabes, d’hypothétiques ruines cyclopéennes aux noms improbables tels que G’Harne en Afrique subsaharienne, les vestiges perdus au fin fond des jungles du Congo Belge mentionnés dans le très controversé Codex de Nyhargo de Lord Arthur Waite (1879), l’énigmatique Yanoga censée se trouver dans les montagnes de Drakensberg en Afrique du Sud ou encore T’Garol au Ghana.

 

(Merci à Dweller 3l3gran auteur du texte)

 

 

La vie d'un dieu

Ce manuscrit est l’unique exemplaire du journal de Montgomery Crompton, un artiste anglais, passablement opiomane et dérangé,  arrivé en Egypte en 1805.

Le journal décrit initialement ses pérégrinations à la recherche d’une inspiration régénératrice qui lui permettrait de transcender son art. Crompton s’y épanche en décrivant dans un style grandiloquent ses nuits de débauche, se perdant dans les bras de beautés arabes et les volutes des narghilés, ses errances au pied des antiques pyramides ou  dans les odeurs épicées et les couleurs chatoyantes du dédale de la vieille ville du Caire. Dans les anciens parchemins des antiquaires du souk, il s’abreuve des légendes d’antan et il est frappé par la figure du Pharaon Noir, un mystérieux personnage au vaste savoir occulte venu de l’antique Irem, la Cité des Piliers, perdue dans les sables du désert. 

Il explore fiévreusement les ruines de l’Egypte antique, étudiant les fresques hiéroglyphiques et les visages hiératiques des souverains de jadis à la recherche de signes. Il  entend des rumeurs évoquant l’existence d’une société secrète initiatique, la Confrérie du Pharaon Noir, ayant pour symbole une ankh inversée et  perpétuant les enseignements mystiques de l’énigmatique figure en oeuvrant à son retour.

S’abîmant dans les rêveries du haschisch, Crompton imagine pouvoir plonger dans une hypothétique mémoire ancestrale, finissant par se persuader d’être la réincarnation du Pharaon Noir, dévolu à un destin divin. Il s’épuise à en chercher la trace et devient de plus en plus incohérent, à  mesure qu’il se consume dans sa quête, sombrant peu à peu dans la folie. 

A la fin du journal, il devient très difficile de démêler fantasmes et réalité, Crompton étant en proie à un délire permanent, ne sachant plus lui-même si les meurtres qu’il se voit accomplir, plantant son gourdin hérissé d’une pointe dans le coeur de victimes hurlantes, les cryptes étranges à la ténébreuse beauté et les gardiens inhumains devant lesquels il se prosterne sont réels ou seulement les échos des songes ténébreux qui ne cessent de le hanter. Le journal est inachevé alors que Montgomery Crompton perd définitivement la raison dans ses divagations messianiques…

 

(Merci à Dweller 3l3gran auteur du texte)

 

 

Les Manuscripts Pnakotiques

Passages choisis du livre d'Ivon

Le Peuple du Monolithe

Les fragments de G'Harne (anglais)

Le Liber Ivonis (latin)

Le livre de Dzyan